Votre marque employeur sonne-t-elle juste ?
On m'a vendu du rêve...
Depuis l’avènement des concepts marketing sur le terrain de la communication RH, se développent des approches plutôt pertinentes pour aider les entreprises à mieux communiquer leur proposition de valeur à leurs candidats potentiels. C’est plutôt une bonne chose de tenter d’informer et de séduire ses recrues en mettant en avant ses forces.
La limite est cependant atteinte à plusieurs occasions : par exemple, lorsque l’opération de communication se trouve élaborée par un tiers, extérieure à l’entreprise et qui finit par mettre en avant les seuls messages de son commanditaire agrémentés d’une petite touche de bien-pensance, on finit par construire des campagnes de marque employeur qui présente l’entreprise telle qu’on voudrait qu’elle soit et pas vraiment telle qu’elle est. Réflexion de puriste diront certains, mais le juge de paix reste le nouvel arrivant découvrant au fil des semaines qu’on lui a vendu du rêve et que la réalité est bien différente…
Faut-il faire un lien immédiat avec ce chiffre produit par la DARES sur le taux de départ des CDI dans la première année du contrat qui se fixe à 35% en moyenne tous secteurs confondus ?
Les dernières études et sondages un peu empiriques menées par les opérateurs de la place laissent à penser qu’en 2023, le retour à la sincérité est attendu et qu’à en faire trop, les entreprises risquent encore de reculer sur le terrain de l’attractivité.
Alors plutôt que de construire des campagnes de marketing qui finissent par transformer le candidat en consommateur, réfléchissons à nous appuyer sur les forces en internes, nos collaborateurs, souvent à même d’élaborer des messages convaincants et dont la sonorité apparaît plus juste.
D’ailleurs mesurer le succès des dispositifs de cooptation en dit assez long sur cette capacité de l’organisation à attirer des talents.
Et c’est ainsi que les problématiques identifiées lors du recrutement trouvent finalement racine bien plus profondément dans l’ADN et le fonctionnement des organisations et qu’on s’épargne très rarement un travail de fond pour doper son attractivité.